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Music Monday #162 : Foo Fighters – The Pretender

Nous aimons tous, ou presque, célébrer des anniversaires. Ce qui est bien avec la musique, c’est qu’on est jamais rassasié. Parmi la belle liste d’albums soufflant des bougies récemment, il en est un qu’on souhaitait mettre en avant pour son single. Désolé The Doors et Black Sabbath.

En 2007, les Foo Fighters sont sur une phase plus qu’ascendante. Il faut dire que le quatuor sait se faire remarquer positivement en sortant des albums de bonne facture, avec souvent un titre au-dessus du lot. Après une petite interlude acoustique sur le très bon live Skin And Bones, les combattants repartent avec l’envie de sortir un sixième disque.

Dave Grohl décide de choisir comme producteur un certain Gil Norton, l’homme aux manettes de The Colour And The Shape. Une idée sur le papier plutôt bonne pour un résultat final qui sera en demi-teinte. Le 25 septembre 2007, Echoes, Silence, Patience and Grace sort et laisse les gens un peu sur leur faim. Fort heureusement, la force des Foo réside dans leur capacité de sortir LE titre.

Comme pour chaque disque, il est décidé de dévoiler, à minima, une piste pour donner envie aux gens d’acheter le CD. C’est dans cette logique que le 21 aout 2007, le quatuor propose au monde entier The Pretender. Dans son clip en vase clos, on y voit le groupe, jouer devant un fond rouge qui viendra exploser sur le breakdown final, soufflant les forces de l’ordre qui courraient vers le quatuor. Une vidéo marquante qui joue sur les effets de tension et de libération, en adéquation totale avec le morceau.

La piste est un jeu de montagnes russes démarrant par une phase calme pour mieux faire monter la sauce avant un refrain d’une puissance et d’une efficacité redoutable. Ce dernier faisant parti des immanquables de la discographie du groupe tant la perf vocale de Grohl apporte un grain supplémentaire. Il est impossible de ne pas vouloir hurler en canon avec le leader des Foo.

Impossible de parler de ce refrain sans souligner le travail excellent du regretté Taylor Hawkins. Dans la même veine que le chant, il est difficile de résister à l’appel du « air batterie » en entendant les roulements et autres plans proposé par M.Hawkins.

Et puis, il faut aussi souligner le travail remarquable de The Section Quartet. Arrangée par Audrey Riley, cette section de cordes apportent sur la piste la touche d’épique qui suffit à sublimer le morceau. Notamment sur toute la dernière partie qui est une apothéose jouissive.

Ce simple titre suffit pour faire d’Echoes, Silence, Patience and Grace un immanquable de la discographie des Foo Fighters. Un disque où l’on peut signaler les participations de Rami Jaffee et Pat Smear, qui rejoindront officiellement le line-up des Foo dans les années suivantes. Alors soufflons des bougies, un peu amères certes, mais continuons à célébrer ce groupe et son batteur. Pour tout ce qu’ils ont offert à la musique, on leur doit bien ça. Car pour sur, ils n’étaient pas comme les autres et clairement, ils n’allaient jamais abandonner.

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