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PJCG – Green Day (By One Standing)

En préambule, laissez moi vous expliquer ce nouveau concept d’articles. Rien de révolutionnaire, puisqu’on va laisser la parole à des musiciens, des fans, pour nous raconter pourquoi ils sont amoureux d’un groupe en particulier. Pour ouvrir le bal, c’est Anais de One Standing qui va nous dire pourquoi elle aime Green Day. Pourquoi j’aime ce groupe? C’est parti.

C’était à l’époque où l’on pouvait écouter et visionner de bons clips de punk rock sur MTV, avant d’être obligé de migrer sur MTV Rocks à cause de Geordie Shore.

C’est par une journée de 2005 que je tombe sur une chanson d’un groupe qui contribuerait à changer ma vie. Ce jour-là, j’écoute « Boulevard of Broken Dreams » de Green Day. C’est un coup de foudre immédiat, un moment dont je me souviens comme si c’était hier.
J’ai 12 ans, et je viens de tomber folle amoureuse de Green Day.

Je n’avais encore pas d’ordinateur personnel, donc je me faufilais dans le bureau et trafiquais la Livebox pour accéder à Internet, me documenter sur le trio, revoir le clip de « Boulevard of Broken Dreams » et d’autres vidéos, m’intéresser à la discographie, à l’histoire de Green Day grâce aux articles de différents blogs, sites, anglais ou français.
Ainsi, mon premier achat d’album fût American Idiot, la dernière édition limitée achetée au Carrefour du coin. Je n’ai pas arrêté de me le passer en boucle, à en connaître, encore aujourd’hui, chaque mot, chaque note, et chaque intonation de voix.

Comme dans une relation amoureuse, j’ai mûri avec Green Day. Ils m’ont tout d’abord fait découvrir la musique, m’ont rendu heureuse, voire euphorique parfois, m’ont redonné espoir à certains moments de ma vie, m’ont transmis l’énergie nécessaire pour aller en cours dans de bonnes conditions : lorsque l’on m’appelait « Green Day » à cause du sweat que j’adorais arborer, lorsque je passais pour une « weirdo » parce que je n’écoutais pas les Pussycat Dolls, lorsque je m’intéressais plus aux concerts et actualités du groupe qu’aux garçons, lorsque ma prof d’anglais fût le premier témoin surpris de l’ascension fulgurante de mes notes entre deux contrôles, cela uniquement en écoutant Green Day en rentrant des cours, tous les soirs, à fond de balle. Tout ceci s’est très souvent déroulé dans une mauvaise ambiance, hostile, mais j’ai survécu. Beaucoup ont ri de moi, beaucoup s’en sont pris à moi, et même si c’est un discours que trop de gens lancent sans savoir ce que cela veut vraiment dire, je m’en suis sortie grâce à la musique que m’a fait découvrir Green Day. Cela pourrait être un message d’acceptation de soi, mais ce n’est pas le sujet. Je préfère vous parler de Green Day comme je les vois et ce qu’ils sont pour moi.

Je pourrais définir mon rapport à ce groupe comme similaire à un mariage aujourd’hui vieux de 10 ans : j’ai été folle amoureuse d’American Idiot, de Dookie, de Nimrod, et même de 21st Century Breakdown, mais j’ai été déçue par la suite, cette trilogie d’albums qui a marqué un second début de la fin, le premier ayant eu lieu après Dookie, selon certains médias (même si on ne m’enlèvera pas de l’esprit que Insomniac est un super album !). J’ai eu des frissons pendant les 65 minutes du live Bullet in a Bible, mais au contraire, n’ai rien ressenti du tout pour la collaboration entre Billie Joe Armstrong et Avicii.

Malgré tout, et comme dans un mariage d’amour, on aime, malgré les défauts, malgré les erreurs. Je pardonne donc tout à Green Day : erreurs, déceptions, fautes de goût, tout. Il m’ont sauvé la vie, plusieurs fois, et même s’ils n’en sauront jamais rien parce que tout ce qui leur importe, c’est de savoir comment se porte leur compte en banque, c’est pas grave. Parce que moi, je sais. Je sais à quel point ils ont changé ma vie, comment ils ont été « là » pour moi, sans l’être. Et même s’ils ne sauront jamais cela, moi, je donnerais n’importe quoi, je donnerais très cher, pour voir Green Day au moins une fois sur scène.

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