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Music Monday #18 : Yes – Roundabout

Après deux semaines assez chargées, il fallait marquer le coup pour ce 18ème Music Monday. Et quoi de mieux que de rendre hommage à un groupe légendaire de la scène progressive. En plus, ça tombe bien, ils viennent de rejoindre le Rock N’Roll Hall Of Fame. Et oui !

1968 est une très belle année pour la musique puisque 3 groupes légendaires vont voir le jour lors de cette année. Black Sabbath, Rush et donc Yes, groupe qui nous intéresse aujourd’hui. De la formation originelle il ne reste que le chanteur Jon Anderson. Pour le reste, ce fut plus que mouvementé. De nombreux changements ont émaillé le line-up du groupe, sauf du côté de la basse. Chris Squire, grand monsieur de la 4 cordes, était là en 1968 et n’a été remplacé que récemment, à cause de son décès en 2015 dû à une leucémie.

I’ll be the roundabout

Les Anglais ont été très prolifiques dans leur début de carrière puisqu’entre 1969 et 1974, 7 albums voient le jour, dont le classique Fragile qui est au centre de l’intérêt. Que dire sur cet album qui n’a pas été dit ? La seule chose qui semble nécessaire de relever est qu’il n’a coûté que 30 000 dollars pour sa production, ce qui équivaut à 213 656 dollars en 2017. A titre de comparaison, Black Sabbath a dépensé 60 000$ dans la production de son quatrième album nommé Vol.4 et 75 000$ de cocaïne, soit 426 934$ de cocaïne avec l’inflation. Pas le même budget que Yes. Concernant Fragile, il s’est vendu à plus de 2 millions de copies rien qu’aux Etats-Unis. On peut appeler ça une réussite commerciale. Et du côté des critiques, elles sont unanimes sur la qualité de l’oeuvre. C’est un album fondamental du rock progressif. Si vous ne l’avez jamais écouté, foncez.

I spend the day your way

Fragile s’ouvre sur un morceau de 8 minutes et 36 secondes nommé « Roundabout ». Il faut quand même avoir des bollocks pour avoir une telle pièce en ouverture, mais mes aïeux, c’est une sacrée claque qu’on reçoit. Rien que l’introduction suffit à reconnaître la chanson, avec cette note de piano passée à l’envers et ce petit lick de guitare acoustique bien senti. Et puis il y a l’arrivée de tous les instruments, notamment la basse qui a un son incroyable. Chris Squire fait groover tout ça magnifiquement du haut de ses 23 ans. Quand certains gèrent un webzine, d’autres posent leurs couilles sur le monde de la musique à travers un jeu de basse incroyable.

Mais s’il n’y avait que la basse. Fatigué de travailler avec Yes, le claviériste Tony Kaye laisse sa place à Rick Wakeman qui débarque avec des synthétiseurs et un mellotron, en plus de ses claviers. Et son impact sur cette chanson, et l’album en général se fait sentir. Les claviers apportent tellement dans la structure du morceau, ils peuvent transporter l’auditeur, faire ressentir bien plus que ce qu’il n’y a déjà. Et le travail de Wakeman est remarquable. Et on ne souligne que 2 musiciens mais Bill Bruford effectue un travail sublime à la batterie, jouant de manière juste, sans déborder, sans en faire trop. Steve Howe enchaîne les soli sans sourciller et la voix de Jon Anderson est rentrée dans l’histoire. Elle est reconnaissable entre mille.

Aujourd’hui, la chanson connait un certain regain d’intérêt grâce au mème « To Be Continued ». Et si ça peut permettre à certaines personnes de se plonger dans Yes, ou ne serait-ce que Fragile, c’est une bonne chose. Intronisés par Geddy Lee et Alex Lifeson de Rush, les membres de Yes ont rejoint la grande confrérie des musiciens du Rock N’Roll Hall Of Fame, et c’est grandement mérité. Ce sont de véritables légendes du rock qui méritent le respect pour leur riche carrière.

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