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The Socks – The Socks

Si Black Sabbath et Deep Purple pouvaient s’accoupler, leur enfant caché s’appellerait The Socks. Après deux EP très réussis, les attentes étaient fortes concernant le premier album du quatuor lyonnais. Autant vous dire que vous ne serez pas déçus, surtout si vous appréciez l’énergie et la violence musicale.

La basse et les guitares sont agressives, la voix est puissante et la batterie submerge l’auditeur, autant dans les phases de puissance que dans les passages entraînants. À cela vient s’ajouter un clavier très présent qui donne une ambiance toute particulière à ce premier opus de grande qualité.

Le premier morceau, Lords of illusion, annonce la couleur avec la batterie de Jessy Ensenat qui débute en marquant le temps, le riff de départ joué à la basse par Vincent Melay et la voix de Julien Méret très travaillée dont la mélodie est suivie de près par la guitare. Lors de l’arrivée du deuxième riff, le clavier de Nicolas Baud donne toute son épaisseur à ce qu’on peut déjà nommer le « son The Socks ». Un solo très enlevé semble vouloir conclure ce premier morceau structurellement déjà très riche et c’est là que survient une conclusion dévoilant toute la puissance stoner du groupe : des placements bien au fond du temps, une voix survoltée à la limite du hurlement, un riff efficace et toujours ce clavier brillant ressuscité du fin fond des années 70.

On enchaîne avec Some Kind Of Sorcery. Une intro dynamique à réveiller les morts, des petites descentes de guitare doublées et un changement de rythme vers le stoner en milieu de morceau qui prend toute son ampleur lorsque interviennent de gros accords plaqués par la guitare rythmique et la basse. À peine le temps de se remettre de la puissance du passage stoner qu’on surprend le morceau à accélérer progressivement jusqu’à nous entraîner sur un nouveau rythme fulgurant. De véritables montagnes russes ! Et trop rapides pour vous laisser le temps d’avoir des hauts le coeur.

Troisième morceau : Next To The Light fait la place belle aux nappes de clavier et nous offre une alternance calme/énervé classique chez le quatuor. New Kings s’ouvre, quant à lui, sur une guitare aiguë et vibrante suivie d’un riff dont le rythme n’est pas sans rappeler ce qu’on a pu entendre du Side A, le premier EP du groupe. Puis ça ralentit, réaccélère… Les montagnes russes qu’on vous dit ! Dans les passages lents, les enchaînements d’accords sont aussi expressifs qu’inquiétants et le solo à la wah-wah renforce l’aspect épique de l’ensemble.

Holy Sons, placé au milieu de l’album, s’impose à vous comme un seul bloc. Le morceau remplit l’espace sonore de saturation et de distorsion, la voix est très lointaine, les cymbales ultra-présentes et les riffs lents forgent une ambiance apocalyptique.

On repart sur les chapeaux de roue avec Electric War : rapidité, violence, riffs ultra-efficaces… Que demande le peuple ? Le clavier revient faire des siennes, une guitare de plus en plus sauvage lui répond… Pas le temps de souffler, Gypsy Lady prend le relais avec ses roulements de batterie, ses miaulements de guitare, une voix toujours plus puissante et un clavier complètement déjanté apportant une certaine touche de folie à ce morceau plutôt original. Accrochez-vous, le passage du riff rapide au riff stoner en milieu de morceau risque de décoller quelques tympans… L’enfer s’ouvre sous vos pieds et vous risquez d’en redemander.

On retrouve une basse plus présente sur We Live. Toujours autant de riffs qui déboitent, des solos bien placés, une structure variée, un son travaillé… Bref : excellent morceau ! Encore un !

L’album éponyme des Socks s’achève alors sur une piste plus subtile : The Last Dragon : moins de distorsion, plus de complexité rythmique avec un riff à dix temps et un clavier avec ce son d’orgue déjà si caractéristique qui amène ici comme une ambiance de mythes anciens et d’intemporalité.

Leur deuxième EP, Bedrock, avait assuré au quatuor une place de choix sur la scène stoner rock. Cet album vient confirmer toutes les attentes et fera parler de lui, soyez-en certain ! THE SOCKS nous démontre ici avec brio que le travail et le talent paient.

Grégoire.

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1 Commentaire

  1. Valentruck 9 mars 2014

    Electric Warzazat ?

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