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Music Monday #64 – Casey – Wavering

Chez Granny Smith, on aime la bonne musique et on aime nos lecteurs. La semaine dernière, on vous a envoyé en dépression avec Steven Wilson. Alors quoi de mieux que de vous enfoncer encore plus dans le mal-être avec Casey ? Car oui, on aime nos lecteurs, mais on a jamais dit qu’on aimait la vie.

Vous ne connaissez peut-être pas Casey, et pour cause, le groupe n’a pas une histoire longue de plusieurs décennies de tubes et de stades remplis. Pire, ce quintet gallois n’est plus en activité depuis près d’un an, après avoir sorti deux EPs et deux albums. C’est de l’ultime production du groupe, Where I Go When I Am Sleeping (2018, Rise Records) qu’il est question aujourd’hui. Plus précisément, on va parler de la seconde piste de la galette, « Wavering ». Du hardcore mélodique qui vous prend aux tripes et lynche vos sentiments jusqu’à vous laisser dans un état de désolation avancé. Ça donne envie n’est-ce pas ?

D’entrée de jeu, les guitares et les cris du frontman, Tom Weaver (ex-guitariste de Continents), nous prennent à la gorge. Ce qu’on peut immédiatement remarquer, c’est la complexité de certains mots utilisés. Pas tous les jours qu’on entend « epidermis », « incongruent » ou encore « solipsistic » dans une chanson ! Mais ce qui pourrait passer pour une vulgaire branlette intellectuelle se révèle être l’essence même de Casey, qui vise très juste sur la thématique principale de l’album : la dépression et tout ce qui l’entoure.

Tel un Joel Birch de The Amity Affliction, Tom Weaver parle d’expérience. J’ai rarement eu l’occasion d’entendre des lignes aussi poignantes que celles qui viennent conclure « Wavering » : « I can’t tell if I’m a coward for being scared to leave, or if I’m brave for staying when I’m riddled with worry. So, this is an open letter to myself in 10 years’ time, I’m sorry if you’re not around to read this, I swear that I tried. »

Je n’ai découvert l’existence de Casey que depuis quelques semaines, et Where I Go When I Am Sleeping m’a sincèrement marqué par sa justesse. On n’est plus au coeur du Mental Health Awareness Month, mais on ne répétera jamais assez que la dépression est une maladie à prendre très au sérieux. Tom Weaver nous en dresse un portrait cru et déchirant.

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