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Les Nuits de Fourvière // Julien Doré

Vendredi 27 Juin, il est 18h30 et je suis dans les bouchons sous fourvière coincé dans ma voiture qui se transforme peu à peu en véritable four à pain, respirant la fumée d’échappement sous la douce mélodie des klaxons de tous ces intelligents qui croient que c’est en klaxonnant qu’on arrivera plus vite.

19h30, j’arrive enfin à destination. 20h, j’ai enfin trouvé une place pour me garer.

Après avoir mangé un sandwich qui dégouline la graisse et m’être dégourdi un peu les jambes, je me décide à me faufiler dans la queue jusqu’à atteindre rapidement et facilement le guichet des invitations presse des Nuits de Fourvière (qu’on remercie au passage!).

Je m’assieds donc plein centre, pour avoir la meilleur place et le meilleur son possible, sur un coussin usé et plat, quasiment inutile, gentiment fournis par l’orga.
A l’habitude des concerts à guichet fermé on se serre le plus possible pour qu’on puisse tous être assis. Et c’est toujours à ce moment qu’on se rend compte qu’on a rien à boire et qu’on regrette amèrement de s’être mis en plein milieu d’un rang…

Peu avant 21h30, belle intervention des techniciens du spectacle pour rappeler que dans l’ombre du spectacle il y a des gens qui travaillent. Des gens sans qui rien ne serait possible, des gens que vous connaissez sous le nom de « intermittent du spectacle ».
Je vous invite à bien vous renseigner sur la polémique actuelle (qui ne touche pas que les intermittents).

Intermittents-des-Nuits-de-Fourviere_image-gauche


21h30, ça commence et c’est pas dommage !
C’est MAISSIAT qui ouvre le bal, une artiste Lyonnaise de 32 ans qui se produit pour la première fois à Fourvière, sans cacher son émotion.
Qu’en dire ?
Je ne vais pas trop m’attarder dessus : pas emballé du tout… Des textes plutôt sombre, une musique très ambiancé, plutôt planante mais relativement plate.
1 morceau c’est cool, 2 morceaux ça va, 3 morceaux c’est lassant, 4 morceaux c’est bon on a compris…

21h55, je commence vraiment à me demander ce que je fais là. J’ai chaud, j’ai soif, j’en ai marre.

 

Mais d’un coup et sans prévenir.
« BOOM »
La lumière s’éteint et la musique d’ambiance s’arrête sous une détonation sèche qui me fait sursauter moi et toute l’arène.

Julien Doré, la claque ! Un front-man de folie, des musiciens hors pairs, un show light d’exception et le son toujours aussi bon des arènes de Fourvière !

Løve est un album particulier. Un album qui n’est pas dans les habitudes du chanteur qui a toujours aimé se cacher derrière son image rock’n’roll et décalé. Cet album plein de sincérité et d’émotion que Julien Doré arrive à transmettre au public de la meilleure des manières.

20 chansons, 2h de concert, 1 litre de sueur.


coussin

La polyvalence de ce mec est assez folle, il passe de chansons émouvantes tout seul au piano, à debout sur la régie son à la cime du Théâtre antique, un show bien plus que réussi par un chanteur au charisme absorbant ! Plus un petit mot sur les intermittents qui n’a laissé personne indifférent.
Un public conquis qui a passé les deux tiers du concert debout à taper dans les mains instinctivement et à chanter machinalement les chansons.
Enfin vous l’aurez compris, une soirée bien réussie qui s’est achevée par la désormais traditionnelle pluie de coussin !

Julien Doré c’est bien, et je vous le conseil vivement !

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Avant de boucler mon article, j’en profite pour saluer une fois de plus tous les techniciens et musiciens qui travaillent dans l’ombre du show et également un très beau salut à l’orga des Nuits de Fourvière qui bourrine pour que le festival se passe du mieux possible !

 

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