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Chronique d’une pomme au Hellfest : Dimanche

La fatigue commence à être pesante, mais l’excitation est toujours là. Surtout quand on sait ce qui nous attend. Pour l’heure, c’est Blues Pills qui va servir de réveil musical.

Premier groupe à jouer sur la MainStage 1, les franco-américano-suédois, emmenés par la voix d’Elin Larsson, ont bien assuré. Devant un public nombreux pour l’horaire, leur blues a transporté les gens vers les années 70. Du haut de leur 3 ans d’existence et de leur jeunesse, Blues Pills a déjà un son et une expérience qui me fait dire qu’on les reverra souvent, et c’est pas plus mal.

Pendant que la chaleur commençait à être trop insupportable, je me suis permis d’écouter le nouvel album d’In Flames en exclusivité. Et autant dire que c’est du lourd. Les Suédois, encore eux, ont vraiment un univers à eux et un son bien lourd, qui fait déjà headbanger des milliers de fans. Leur nouvel opus sort le 2 septembre et devrait bien être accueilli dans la sphère métal.

14h20, l’heure d’aller a la Valley. Lowrider m’attendait et ce fut une bonne surprise. Du stoner gras et efficace, avec un basse/batterie au poil. Le public est charmé, et le groupe l’est tout autant. Le chanteur se permettant quelques mots en Français, histoire d’avoir encore plus le public dans sa poche.

Changement de ton avec les Sud-Africains de Seether. Je les avais cochés rapidement sur mon listing. Et je n’ai pas été déçu. Grosse performance du groupe, qui a su jouer ses classiques, et intégrer leur nouvelle chanson Words As Weapons, que je vous recommande d’ailleurs. Je suis plutôt heureux d’avoir vu, et survécu à ça. Parce qu’entre la poussière et le soleil, tout est réuni pour mourir.

Le temps de se mettre à l’ombre, de mettre de la crème solaire, et de boire des gallons de flotte que voilà Alter Bridge. Un autre groupe que j’attendais et qui ne m’a pas déçu. Emmené par un Myles Kennedy déchainé, le groupe a déroulé son set de manière impeccable. Autre belle performance, celle des pompiers, venus arroser la foule pour éviter l’insolation. Une intervention cruciale.

Alter Bridge

Pendant que je cuisais à la mainstage, l’autre moitié de Granny Smith est allé à la Warzone, mater Last Resort. Du Punk basique, peut être un peu trop. Il manque ce petit quelque chose qui rend ce groupe indispensable. Là, on se sent d’aller voir ce groupe qu’en Dernier Recours.

Vint ensuite House of The Broken Promises. Et ce groupe porte bien son nom. Puisque les promesses attendues sont tombées à l’eau. Une énergie moindre, une communication avec les fans pas au mieux. Peu de variétés dans les chansons, une vraie déception. Mais c’est aussi ça les festivals, tenter des coups de poker, gagnants ou non.

Voilà un groupe que je vous recommande de voir absolument : Mad Sin. Imaginez un mélange de Roy Orbison et The Clash. Vous obtenez du Punkabilly, le genre de musique jouée par les tarés de Mad Sin. Les Allemands ont mis le feu à la Warzone, se permettant des petits bouts de reprises, comme celle de Wipeout des Surfaris, Raining Blood de Slayer, ou encore le thème du Bon, la Brute et le Truand. Un chanteur excellent, un contrebassiste déjanté, deux guitaristes propres, et un batteur au poil. Ma première claque de la journée.

Mad Sin

On attaque le lourd puisqu’on s’attelle à Soundgarden. Monstre sacré du grunge et du rock, la bande à Chris Cornell a bien chauffé le public énorme de Clisson. Pendant une heure, les chansons, et donc les tubes, se sont enchainés, pour le plus grand plaisir des fans, et des moins fans, qui ont su apprécier la performance propre du groupe.

Ensuite, c’est Flogging Molly. Un groupe de rock Celtique, idéal pour se calmer après un gros week-end à base de double pédale et de solos. Ici, c’est accordéon et violon. Le public d’ailleurs s’est bien pris au jeu. D’habitude violente, la Warzone s’est transformée en piste de danse, le temps d’un groupe. Avec un chanteur offrant des Guiness, on ne peut que valider ce groupe, qui montre que l’originalité, bien réalisée a du bon.

Flogging Molly

Mais pendant Flogging Molly, que ma collègue est allée voir, il y’avait Black Sabbath. Et je ne pouvais pas ne pas voir Ozzy et ses compères. Dans une nuit sombre, sans présence d’astre lunaire, le « Prince of Darkness » a sorti un show plus qu’efficace. En face de lui, un public immense, et complètement acquis, au précurseur du stoner tel qu’on le connait. Dans une setlist mélant, tubes et morceau de 13, leur dernier opus, Sabbath a été excellent. Tony Iommi a montré qu’il était immortel et inhumain. Geezer Butler est surpuissant avec sa basse. Le batteur, Tommy Clufetos, a montré à tout le monde, son talent et sa précision, nous gratifiant même d’un solo dantesque durant Rat Salad. Enfin, Ozzy a été Ozzy. Jouant avec le public, chantant de fort belle manière, le prince des ténèbres a été rayonnant.

Pour terminer en beauté ce festival, direction la Warzone pour Turbonegro. Pour décrire ce groupe, il faut dire sexe, folie et Rock N’roll. Entre pogos a tout va, et slam ininterrompus, le public a tout donné pour ce dernier concert en terre clissonnaise. Le groupe a déroulé sa musique, sans fausse note, mais pas sans énergie. Avec leurs salopettes et leurs chapeaux, Turbonegro a son univers, auquel je vous recommande d’entrer.

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