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Carpenter Brut @ Transbordeur – 13/03/18 : Ouragan de Synthwave

Carpenter Brut. Un groupe qui fait mouiller les fans de metal & d’électro. Sa réputation sur scène commence à être importante. L’occasion de vérifier tout ceci de nos propres yeux.

Tolol & Eléonore. Voici le duo qui a représenté Granny au Transbordeur. Une salle très remplie et une ambiance bonne enfant. On a eu l’occasion de croiser un panel large de personnes, en terme d’age surtout. On a aussi vu notre amis Lukas Guidet, qui sponsorise ce report via ses photos de qualité. On vous rappelle que vous pouvez acheter ses tirage en allant sur son site. Soutenir les artistes Lyonnais, ce n’est pas qu’à travers les groupes. Le report est signé d’Eléonore, avec, entre parenthèses, l’avis de Tolol.

Dan Terminus

On ne présente plus le lyonnais Dan Terminus, tant sa renommée est présente dans la scène synthwave française et internationale. On le retrouve d’ailleurs régulièrement aux cotés de Perturbator, GosT ou encore comme ce soir, Carpenter Brut. C’est pourtant sans prétention aucune qu’il s’avance sur scène pour nous proposer sa synthwave mélodique. Il se démarque des autres en proposant une approche beaucoup plus atmosphérique et cyberpunk au genre, avec des samples et des transitions improbables, mixant darkwave et retrowave.
On ressent aussi beaucoup l’influence des jeux vidéo dans la composition des morceaux de Dan Terminus (qui a d’ailleurs signé la bande son de NeuroVoider), impression renforcée par des vidéos et un visuel très axé rétro gaming. C’est un bon set qui nous est proposé là pour commencer la soirée, même si l’absence de motivation du public s’est grandement faite ressentir. (Faut aussi dire qu’on avait l’impression que le set de Dan Terminus n’était composé que d’une seule chanson de minutes. Après, c’était assez planant comme atmosphère. En première partie c’est validé.)

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Dan Terminus, en plein set, sous un vert du plus bel effet. ©Lukas Guidet

Youth Code

Posons les bases tout de suite, Youth Code n’est pas un groupe qui chauffe vraiment la salle comme une première partie classique aurait vocation à faire. Dès les premières notes, le public ici se retrouve comme pétrifié entre les sonorités éléctro émises par Ryan George et la voix terrifiante de Sara Taylor. Si la voix de cette dernière n’interloquera pas plus que ça les fans de metal et de hardcore, habitués au scream, on peut observer dans les yeux des autres personnes du public une certaine incompréhension, surtout après le set très marqué synthwave de Dan Terminus. Une fois cette opposition entre électro et sonorités vocales plus punk/metal assimilée, on rentre dans un show hypnotisant. Les jeux de lumières chaotiques y sont pour beaucoup, et offrent une ambiance froide et assez brute, un peu en décalage avec Dan Terminus juste avant.
C’est une proposition intéressante que nous aura livré Youth Code ce soir, malheureusement pas très accessible et au final peu cohérente avec les autres artistes de la soirée, nous laissant un peu sur une déception. (Le son était infâme. High On Fire en première partie de Meshuggah, mais en pire. Au fil des minutes les gens ont délaissé la salle pour le bar.)

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Sara Taylor, chanteuse de Youth Code, se donnant à fond. ©Lukas Guidet

Carpenter Brut

It’s gonna take a lot to drag me away from Carpenter Brut. Après un démarrage calibré pile pour commencer pendant que nous étions tous en train d’hurler en choeur le refrain d’ « Africa » de Toto diffusé à ce moment là, Carpenter Brut entre sur scène. Rien que pour ça, on pouvait d’ores et déjà tous mourir heureux et heureuses.
Le concert débute sur « Leather Teeth », et déjà le public lyonnais se réveille. Le spectacle est précis, la lumière millimétrée et tout au long du show, la performance des musiciens restera rigoureuse et parfaitement orchestrée. Visuellement on est comblés, et les projections sur l’écran situé au fond de la scène oscillent entre kitsch des années 80 et symbolique sataniste, ce qui nous immerge automatiquement dans l’univers darksynth proposé par le groupe.

Arrive « Beware The Beast », qui déchaîne le public et le plonge dans un immense pogo général, propulsant le groupe dans la faible liste de ceux qui réussissent à réellement faire bouger le public lyonnais dans la fosse (et dieu sait que c’est compliqué).
Le spectacle se termine sur la fameuse reprise de « Maniac », où l’immense Yann Ligner (Klone) a prêté sa voix. Le concert devient alors un karaoké géant, où le public tout entier chante en choeur les paroles, diffusées sur l’écran.
On pourrait regretter l’absence de totale d’interaction avec le public, néanmoins Carpenter Brut nous aura délivré ce soir une performance magistrale, manifestement appréciée par le public qui aura salué la représentation via des danses endiablées et des pogos déchaînés tout au long du show. (1h05 de show c’est quand même court. Mais ce fut une heure très intense. Leur réputation de bêtes de scène est ultra méritée. Le show light est extraordinaire. Foncez les voir.)

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Carpenter Brut, en plein show ©Lukas Guidet

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