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Music Monday #165 : Katatonia – Atrium

Adulés par certains et détestés par d’autres, l’un des groupes mythiques de la scène Metal s’apprête à sortir un nouvel album qui risque à priori de ne clairement pas plaire à ses détracteurs.

Il n’est clairement plus à prouver que la Suède est l’un des pays les plus prolifiques en ce qui concerne la musique de qualité. Abba, Opeth, Graveyard, la liste est longue ! de tous ces projets, l’un des plus connus se nomment Katatonia. Même si vous n’avez jamais écoutez leur musique, vous devez connaître au moins leur nom et leur réputation. Groupe ayant tout d’abord fait ses débuts dans le Doom-Death, leur musique a pris un virage plus aérien et mélancolique avec les années, notamment dû à Jonas Renkse, leur chanteur. Ce dernier traversera une période difficile avec sa voix, se retrouvant dans l’incapacité d’utiliser les tessitures gutturales qui avait fait sa renommée, mais qui au gré de travail acharnée, travaillera sur un chant à la limite du parlé qui finira par créer l’identité du groupe que nous connaissons tous aujourd’hui.

Un virage artistique qui dure donc depuis 1998 avec l’album Discouraged Ones, et que le groupe ne cesse d’étoffer depuis, apportant à chaque album une couleur lui étant propre. Et c’est ça qui est beau avec Katatonia : quelque soit le morceau que vous écoutez depuis plus de 20 ans, vous savez dès les premières notes à qui vous avez à faire.

Leur précédent album, City Burials, avait vu sa sortie tomber en plein confinement des causes d’une pandémie dont vous avez peut-être entendu parler. Un disque toujours emplein de mélancolie, comme les Suédois en avait d’ores et déjà l’habitude, et qui avait eu le mérite de partager les fans : certains y voyait un groupe en manque d’inspiration, d’autres une confirmation de la recette Katatonia avec de subtils éléments nouveaux. Mais s’il y’a bien une chose dont nous sommes certains, c’est que nous n’allons clairement pas écouter leur musique pour entendre quelque chose d’innovant, mais plutôt pour se plonger dans un univers certes sombre et mélancolique, mais qui peut agir comme un doudou si, bien évidemment, on adhère à leur univers.

Est-ce que ce nouveau single nommé Atrium est l’élément venant prouver le contraire ? Absolument pas. Les riffs de guitares sont toujours aussi beaux et tranchants, la voix de Jonas Renkse touchante sans en faire trop, accompagné d’un duo basse/batterie efficace et tout en subtilité. Le refrain est toujours aussi entêtant, les paroles étant dans un prolongement thématique parfait de City Burials.

Si vous étiez sceptiques de leur musique par le passé, Atrium ne sera pas le morceau qui vous fera changer d’avis. Pour les autres, rendez-vous fin janvier 2023 pour la sortie de leur douzième album, Sky Void Of Stars, qui s’annonce comme l’un des évènements de ce début d’année prochaine.

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