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Legend Of The Seagullmen – Legend Of The Seagullmen

Souquez les artimuses, on va prendre la mer aujourd’hui. Mais on est pas là pour une croisière Costa, on est plus dans la piraterie. Une habitude si vous écoutez pas mal d’albums.

En 2015, internet nous fait parvenir deux morceaux d’un groupe inconnu. « Shipswreck » et « Ballad Of The Deep Sea Diver » par Legend Of The Seagullmen. Après quelques recherches, on apprend que deux hommes sont derrière tout ça : Danny Carey, batteur de Tool & Brent Hinds, guitariste/chanteur de Mastodon. Les fans de Prog mouillent leurs slips, les amateurs de musique sont curieux et les afficionados de Tool pleurent car le nouvel album des Californiens n’est toujours pas là. Sauf que les hommes mouette ne sortiront plus rien. Jusqu’à ce début d’année 2018.

Autour du duo annoncé plus haut on retrouve notamment Jimmy Hayward, réalisateur qui a bossé sur le film Jonah Hex dont Mastodon a fait la B.O, en tant que guitariste. Mais on a aussi en bassiste Pete Griffin. Si ce nom vous parle, c’est qu’il était dans le supergroupe Giraffe Tongue Orchestra ou figurait…. Brent Hinds. L’ambition de LOTS est de nous narrer une histoire, d’être une B.O de film. Est-ce réussi ?

On peut clairement s’imaginer les images qui collent aux chansons. Dès l’ouverture, on peut se croire dans une taverne, chantant bras dessus bras dessous avec des collègues de beuverie pour fêter les Seagullmen. Sur « The Fogger », on peut s’imaginer en pleine tempête avec notre capitaine hurlant ses consignes. Ou bien on se retrouve en face d’un vieux loup de mer, qui nous met en garde d’une malédiction dans « Curse Of The Red Tide ». L’aspect cinématographique de l’album est entièrement réussi. On est sur un mélange de genres très agréable. Stoner, Metal, Surf Rock, Folk, Western, tout ceci s’enchaîne parfaitement.

Pourtant, on ne peut pas s’empêcher de rester sur notre faim. La pêche est pourtant succulente, mais il manque un grain de folie. Un peu plus de fantaisie. Néanmoins, l’album possède une vraie patte. On est pas sur du Tool ou du Mastodon low-cost. On est obligé d’y penser quand on entend le son de batterie de Carey, mais sinon, on oublie très vite que l’on a affaire à un supergroupe. Et heureusement d’ailleurs quand on sait le passif de Brent Hinds avec l’univers marin dans sa discographie. Le seul reproche véritable qu’on peut avoir, c’est sur ce clin d’oeil/Plagiat/Hommage à « Seek And Destroy » de Metallica sur « Rise Of The Giant ».

Au final, cet album est très bon. Un peu comme Killer Be Killed, il faut plusieurs écoutes et un peu de temps pour évacuer la hype. En le laissant mariner, on apprécie d’autant plus la diversité musicale proposée. On vous le recommande grandement. Il ne dure qu’une demie heure en plus.

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