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Granny’s Challenge #4 : Larry Williams & Johnny Watson – Two For The Price Of One

Dans l’épisode précédent, qui ne date pas du tout de mars, on avait parlé plagiat et acid Folk. Changement d’ambiance avec deux hommes, réunis pour l’amour de la soul, du funk et du RnB.

Les Artistes.

D’un coté, Larry Williams. Un chanteur de blues, rock n’roll qui aura connu une courte carrière. On l’a retrouvé mort à 44 ans d’une balle dans la tête, chez lui. Suicide ou pas, on laissera le débat aux spécialistes. Ce qu’on peut noter, c’est qu’il avait pas mal de fans. Du genre les Beatles, avec en tête John Lennon ou encore les Rolling Stones. Toutes ces personnes qui vont reprendre des titres de monsieur Williams.

De l’autre, Johnny « Guitar » Watson. Un maître reconnu de la Fender Stratocaster, au point d’être souvent comparé à Jimi Hendrix, ce qui ne lui plaisait guère. Il est nommé comme inspiration par des grands noms du rock tels que Frank Zappa ou encore Stevie Ray Vaughan. De quoi vous poser le personnage. Mais c’était aussi une sacrée voix éraillée. Au point d’être appelé « The Male Etta James ».

Les deux tournaient ensemble en Grande Bretagne en 1965. Ils étaient accompagnés par les Stormsville Shakers et c’est leur version de « Slow Down » qui marquera John Lennon au point de lui ôter le sommeil. Deux ans plus tard sortira donc le fruit d’un album collaboratif entre ces deux talents.

L’album.

En plein Summer Of Love débarque donc Two For The Price Of One. Un album qui respire l’amour, dans les paroles d’abord. Chacun se glorifie, glorifie la partenaire de l’autre. Dans le titre d’ouverture on parle même de Johnny Watson comme d’un « Gangster de l’amour », référence à un de ses succès de l’année 57, repris après par Steve Miller. Ensuite, c’est une ode au blues, au rock, à la soul, au funk, à toutes ces musiques noires qui sont portées par deux personnages fantastiques au chant et un entourage de qualité. Section de cuivres, choeurs, basse groove comme il le faut, clavier de qualité. On retrouve même des parties vocales sur le morceau final, qui ne sont pas sans nous rappeler The Inspector Cluzo. Quand on sait leur amour de la Funk et du Blues, on est peu surpris. C’est un superbe album qui passe très rapidement : à peine plus de 26 minutes. Mais il vous est chaudement recommandé. Il mérite son titre de pépite méconnue qui est passé au travers des mailles du filet.

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