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Granny’s Challenge #2 : Wayne Cochran – Wayne Cochran !

Dans l’épisode précédent, nous avions parlé de Jack Nitzsche, compositeur et arrangeur émérite qui a connu une fin de carrière en eau de boudin. On s’était attelé à son premier album nommé The Lonely Surfer. Place à l’épisode 2 maintenant, avec de la soul.

L’artiste.

Nous restons dans les homonymes avec Wayne Cochran. Il n’est pas le plus connu des artistes soul, pourtant il aura une influence sur quelques personnes importantes de ce style musical. Il s’est tout d’abord fait connaître par son look. Une immense perruque blonde qui sera sa marque de fabrique, tout comme ses costumes flashy, notamment les Jump-Suit. Ces tenues composées d’une pièce qui seront récupérés par un certain Elvis Presley lors de sa période Las Vegas. Il reprendra aussi le titre « C.C Rider » après avoir vu la performance de Cochran. Il sera sur le même label qu’un certain James Brown, avec qui il deviendra ami. Ce dernier qui inspirera Cochran pour ses performances scéniques. Il donnait tout, que ça soit vocalement ou physiquement. C’est d’ailleurs ce qui va provoquer sa fin de carrière. Ses nombreux shows vont détruire sa voix si particulière. Lui qui fait parti des pionniers de la « blue eyed soul », qu’on a surnommé le chevalier blanc de la soul, a terminé sa carrière en tant prédicateur évangéliste à la télévision américaine. Il nous a quitté le 21 novembre 2017, 50 ans après la sortie de son premier album : Wayne Cochran !

L’album.

On retrouve les caractéristiques d’un album soul avec une section cuivre, des choeurs, des riffs saignants et des ballades. Wayne Cochran reprend des grands standards et se les réapproprie. Son atout, c’est sa voix particulière. Capable de cris éraillés sur « Some-A’ Your Sweet Love » comme de douceur sur « I’m Leaving It Up To You ». Cette dernière qui est une pièce magnifique, un îlot de tendresse au milieu d’un océan de déhanchés. Le calme au milieu de l’album qui apaise et montre que Cochran peut tout chanter. Il faut dire qu’il est très bien accompagné. Il s’est entouré de musiciens de session pour la majorité des titres, en lieu et place de ses C.C Rider, aka sa troupe qui l’accompagnait lors de ses tournées. On comprend aussi pourquoi sur ses productions futures, sa voix n’est plus la même. Il se donne à fond et on a mal à la gorge rien que de l’entendre chanter. Mais c’est ce qui le rend si particulier. Désolé pour la qualité de la vidéo, mais il est difficile de mettre la main sur des sons provenant de cet album. Si vous arrivez à vous le procurer, n’hésitez pas à foncer sur cette belle pépite de la soul.

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