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Granny’s Challenge #10 : Terry Reid – Terry Reid

Dans l’épisode précédent, nous étions sur les Terres du blues. Cette semaine, on va dériver vers son petit frère plus excité, le rock.

L’artiste :

Que serait Led Zeppelin sans Terry Reid ? Ou plutôt, que serait-il advenu des New Yardbirds avec Reid au chant ? C’est en 1968 que Jimmy Page propose au jeune Terry de rejoindre sa nouvelle formation, qui deviendra au final Led Zep. Mais notre protagoniste du jour ne pouvait accepter l’offre. Il s’était déjà engagé à tourner en première partie des Rolling Stones puis de Cream. Il faut dire que le Britannique avait tapé dans l’oeil de nombreuses personnes grâce à ses shows endiablés et sa voix éraillée. Dans le lot, un certain Peter Grant, LE manager de Led Zep, qui était celui des Yardbirds.

Malgré le refus, Terry Reid a eu le nez creux, puisqu’il a proposé à Jimmy Page de s’intéresser à deux membres de Band Of Joy, qui faisait sa première partie. Un certain Robert Plant pour le chant & un dénommé John Bonham pour la batterie. Autant dire que ce fut une brillante idée. En 1969, c’est Ritchie Blackmore, guitariste de Deep Purple qui souhaite recruter le jeune Reid pour remplacer Rod Evans. Nouveau refus. Il faut dire que cette année-là, l’Anglais a tourné avec Fleetwood Mac, Jethro Tull, les Rolling Stones et même Jimi Hendrix. Pour comprendre le phénomène qu’était Terry Reid, donnons la parole à Aretha Franklin :

« Ce qui se passe à Londres ? Trois choses : Les Beatles, les Stones & Terry Reid ! »

Un conflit avec son manager, Mike Most, va l’empêcher de sortir quoi que ce soit jusqu’en 1973, l’obligeant à enchaîner les lives. On le retrouvera sur l’île de Wight ou encore à la première édition de Glastonbury. La suite de sa carrière sera moins fructueuse, jusqu’à ce qu’il devienne un musicien de studio émérite. Il participera à moultes B.O de films dont The Devil’s Reject de Rob Zombie.

L’album :

C’est le deuxième album solo de Terry Reid et on comprend directement ce qui a plu à Jimmy Page. Un chant très particulier, qu’on retrouve finalement chez Robert Plant. Musicalement, on peut trouver du hard blues, comme avec la reprise de « Highway 61 Revisited » de Bob Dylan. Une version qui dure 9 minutes et qui se dévore à chaque écoute. Si on aime le fuzz, alors vous avez « Silver White Light ». Vous préférez les balades ? « July » est faite pour vous. On retrouve Reid, sa guitare & sa voix qui lui ont valu le surnom de « Janis Joplin mâle ». Et puis on trouve deux titres qui se sont vus être repris. En premier lieu « Speak Now Or Forever Hold Your Peace » par Cheap Trick, puis « Rich Kid Blues » par The Raconteurs, side project de Jack White, qui a annoncé son retour en 2019.

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